LA SANTE A UN PRIX
Nous sommes dans la banlieue nord de Lomé, la
capitale du Togo, précisément à Agoè, aux abords du nouveau marché d’Assiyéyé
(nouvelles routes).
Nous voyons ici une équipe de BTP en plein curage
des caniveaux afin de permettre une bonne évacuation des eaux pluviales. Toutes
ces immondices (déchets) déversées sur la route, sont résultats des actes
inciviques des riverains.
Mais tout juste à coté, c’est-à-dire à quelques
centimètres, les commerçants ont étalé leurs marchandises, quasiment des
produits alimentaires composé des lots d’oignon, de, carotte, de tomate, des
pommes de terre, de betteraves, laitues,
gboma, gombo, adémè, feuilles de baobab (pour la sauce), pains, riz cuit,
Cette scène s’est reproduit plusieurs fois et à
chaque fois les même comportements : insouciance absolue.
Dans nos approches pour recueillir des explications,
les ouvriers de la BTP qui faisait les travaux de curage nous déclarent que malgré
leurs tentatives d’éloigner ces vendeurs, ils n’ont pas daigné (jugé bon) de
dégager leur étalage.
Ces déchets déversés sur les routes font des fois
une semaine voir plus avant qu’on vienne les ramasser. C’est toute une
multitude de bactéries (virus-microbes-parasites qui font leur chou- gras à
l’intérieur de ceux-ci. Et bien évidemment qu’elles se retrouvent à l’air
libre, elles se volatilisent dans la nature. Leur cible idéale : les
aliments exposés tout près. En venant se ravitailler en ces aliments, l’homme
achète de facto les maladies. Alors bonjours les dégâts.
Nous appelons à la responsabilité de nos entreprises
BTP en charge de l’assainissement de nos villes. C’est une mauvaise idée de
déverser sur les routes les immondices extraites des caniveaux. Nous suggérons
qu’elles aient à leur disposition des engins capables de réceptionner en même
temps les déchets pour les déverser aux endroits appropriés. Dans le même
temps, tout faire pour évacuer les vendeurs une fois que les travaux
d’assainissement soient en cours.
Nous appelons également à la responsabilité de ces
vendeurs de denrées alimentaires ainsi qu’à celle des tous les citoyens. Nous
devons réagir face à ces genres de situations. Notre santé et celle des autres
en dépendent.
« La santé a de ce faite un prix »
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